La Comptabilité Globale

Montréal, 24 Fevrier, 2000

http://www.goodshare.org/comptes.htm

Les organizations de la jeunesse du Québec affirment que les "véritables priorités" sont la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, ... quoique les priorités d'action du gouvernement soient, de toute evidence, "la compétitivité des entreprises et la compétition entre les jeunes qui mettent hors-jeu les moins performants. "

Les jeunes sentent quelque chose qui ne sent pas bon. Ils sont certain que le Sommet du Québec et de la jeunesse est un exercice hypocrite, qu'il est 'truqué',... mais il parait presque impossible d'exprimer leur plainte en termes explicites, ... ce qu'ils sentent est decidement 'implicite' plutot que explicite.

La jeunesse veut que le gouvernement s'engagent à léguer une société plus équitable aux générations futures, à éliminer la discrimination systémique envers certains groupes afin de refléter les diverses composantes de la société québécoises dans la cultivation d'une harmonie parmi le tout et la partie. En entendant ces voeux de la jeunesse, on rapelle aussi les mots similaires des autochtones qui porte le même sens de géometrie sociale desirée.

De point de vue de la systemique, ... c'est bien claire ce qui se passe ici. C'est le rencontre de deux differents modeles de réalité qui deviennent de plus en plus incompatible. D'un coté il y a la convention [1] spatiale spherique et relativiste qui developpe naturalement l'enfant, et sur l'autre coté il ya la convention spatiale euclidienne, qui est la modele abstraite imposé par le culture. La premiere, c'est une convention qui 'inclue', ... et la deuxieme, c'est une convention qui 'exclue'.

Pourquoi est-ce-qu'ils deviennent de plus en plus incompatible?

Parce que notre monde devient de plus en plus complexe. Les méthodes et technologies que nous utilisons aujourd'hui ont des effets sur l'environnement qui dépassent le niveau local pour atteindre des dimension globales. Cette complexification a dépassé, en beaucoup de situations, les limites d'utilité de la convention spatiale euclidienne. Nous sommes arrivés sur une ligne de partage entre les deux conventions. Il n'est plus possible pour beaucoup de jeunes de sauter de l'inclusivité de la convention spherique à l'exclusivité de la convention euclidienne, ... du moins simple au plus simple, ... parce que ils ont reconnu la faillite de ce fondement de perception, d'enquete et de gestion. Quand ils arrivent au bord, .. ils refusent de sauter.

Et ca c'est une bonne chose pour tout le monde parce que le monde a besoin de retenir une convention spatiale plus complexe que la convention euclidienne pour prendre compte d'un monde plus complexe.

Au fond, c'est une question de 'comptabilité.

Ce n'est pas plus que le bon sens de remarquer que nous habitons la surface d'un globe, ... le globe de la Terre. Si notre globe mesurait un metre en rayon, un homme mesurait seulement deux milliemes d'un millimetre. Et même si nous considerons la hauteur maximum d'un vol d'avion, ... ca serait seulement deux millimetres au-dessus de la surface. Donc, la convention spatiale le plus commode, c'est la convention spherique.

Si vous n'avez pas entendu parler de telles choses, ... c'est parce que cette recherche, qui relier la théorie de la relativité avec la perception, la psychologie et la developpement humain, est au seuil de la nouveaute en ce domaine [2].

En examinant les phenomenes complexes sur la surface de la terre, on peut voir que ce qui se passe sur une partie du globe influence, reciproquement, ce qui se passe sur le tout du globe. La surface de la terre, c'est la totalite collective ("the commons" [3]) ou on ne peut pas excluire les comportements de l'une partie du comportement du tout. Les effets meteorologique, comme 'el nino', affirment que c'est la réalité.

Quand on habite la surface d'un globe, il suit, donc, que nos systemes de comptabilité doivent prendre en compte, au même temps, ce que nous faisons sur l'un coté, et sur l'autre coté, l' influence de nos actions sur l'espace recriproque de la totalite collective. Ce n'est pas simplement du bon sens, c'est de la bonne science aussi, affirmé par l'espace spherique de la théorie de la relativité. Si nous prenons en compte les performances des ressources, il faut au même temps, prendre en compte les ressources réciproque dans la totalite collective, soit la totalite collective locale ou la totalite collective globale, ou les deux.

Le vrai question donc, ... c'est 'pourquoi faire autrement?' Pourquoi existent ces politiques d'exclusion en gouvernement et dans les domaines d'affaires, qui se concentrent les efforts sur les ressources dites 'performantes' et au même temps s'ignorent les ressources vues comme 'moins performant'?

La reponse est trés facile a prononcer, ... mais tres difficile d'assimiler. C'est à dire, ...nous qui faisons partie de la culture de l'ouest epreuvons beaucoup de difficulté en assimilant la reponse à cette question.

Et la reponse? ...c'est que nous de la culture de l'ouest embrassons la convention spatiale 'euclidienne' qui ne vient pas du bon sens, mais qui vient de l'abstraction. La convention spatiale euclidienne est pas du tout pareille à la convention spatiale 'spherique' qui s'associe avec la théorie de la relativité. En utilisant la convention spatiale euclidienne, nous nous imaginons comme les choses explicites et indépendents qui flottent dans une espace vide et infini et pas comme une ensemble de gens dont tout les pieds touchent la même terre. Cette perspective euclidienne nous informe, que ce n'est pas necessaire prendre en compte rien d'autre sauf 'les choses' qui nous interessons et les transactions causatives des choses. C'est à dire, il n'existe pas, dans l'espace euclidien, la notion d'inclusivité ou les actions des choses implique, au même temps, une transformation de l'espace reciproque. Et la raison pourquoi cette notion d'inclusivite n'existe pas dans l'espace euclidien, c'est parce que la notion de la totalité collective n'existe pas, ... la notion d'un espace reciproque, ne peut pas exister quand la denominateur commun d'une ensemble de choses soit l'infini, soit le zero. Autrement dit, quand on assume la convention spatiale euclidienne, le valeur de ce qui est exclu est égale à zero.

Ca, ce n'est pas de bon sens, ... pas pour les gens qui habite la surface d'un globe fini mais pas limité, ... c'est ridicule ou de la folie même de penser qu'il n'existe pas des effets reciproque aux actions prisent sur la surface d'un globe, ... mais c'est la maniere dans lequelle nous de l'ouest ont été appris, ... de poursuivre les objectifs particuliers 'dans leurs-memes' sans tenir compte des effets reciproque . Comme a dit Marshall McLuhan, "the medium is the message" et le message pour la jeunesse, qui est ecrit dans le Sommet du Québec et de la jeunesse, est de laisser en arriere leurs amies 'moins performants' s'ils veulent reussir dans le monde d'aujourdhui, un heritage imposé ou 'la raison du plus fort est toujours la meilleure'.

L'article 'L'ouverture sur le monde n'est pas une priorite pour les jeunes' (Le Devoir, Mercredi, 23 Fevrier) exemplifie l'inversion qui est pas du tout naturelle dans l'ordre de choses. Sous l'influence de cette inversion, on persuade les jeunes à poursuivre un tas de choses particuliers pour 'Elargir notre ouverture sur le monde' sans prendre compte de l'harmonie de tout et partie d'ou ils viennent. C'est la même situation dans l'education ou les jeunes sont encouragé devenir beaucoup de choses sauf ce qu'ils soient'. Comme on dit, "On ne va pas plus vite que le violon".

Nous parlons ici d'une harmonie géometrique (ou manque d'harmonie géometrique) qui est bien connu dans la science, ... qui rattache à "un cadre que nous imposons au monde" [1], ... un cadre que soit imposé par la génération precedente sur la génération suivante.

Mais si nous retenir la théorie de la relativité avec sa convention spatiale spherique, ... comme c'est la tendence de la jeunesse et les autochtones,... le 'bon sens' notion des totalités collectives revient et on y est obligé prendre en compte, au même temps que nous prenons compte des choses et leur transactions causatives, ... la transformation reciproque de la totalité collective. En ce cas la, il n'est plus possible gérer les choses comme s'ils existaient dans 'leurs seules droit' et il faut prendre compte du fait que chaque action qu'on prend à l'egard d'une chose, provoque une transformation reciproque de la totalité collective, comme dans le jeu de billards (qui simule l'espace spherique), ou le movement d'une boule transforme, reciproquement, la topographie d'occasion qui est 'vues' par toutes les balles et par chaque balle.

C'est à dire, dans 'l'espace relativiste correct', ce qui est exclu, soit les ressources moins performantes ou soit qu'il est, reste au même temps partie reciproque du tout et doit etre pris en compte.

Parce que nous persistons dans notre habitude d'utiliser la convention spatiale euclidienne, ... nous continuons, dans notre approche gestionnaire, percevoir ces regions de l'espace au dela de nos objets d'interêt, pas en termes des totalités collectives, mais en termes de rien, ... comme s'ils sont égale à zero. Et pareil à un joueur de billards moins performant, ... parce que nous se concentrons sur les choses dans 'leurs memes' en exclusant les regions reciproques de notre consideration au moment que nous prenons nos actions, chaque de nos actions introduit une dissonance entre les systemes, .. systeme autrement dite, 'la totalite collective'.

Donc, c'est une question de comptabilite. L'issue n'est pas question de ressources moins performants, c'est question de direction moins performantes.

* * *

[1] "Un autre cadre que nous imposons au monde, c'est l'espace. D'où viennent les premiers principes de la géométrie ? Nous sont-ils imposés par la logique ? Lobatchevsky a montré que non en créant les géométries non euclidiennes. L'espace nous est-il révélé par nos sens ? Non encore, car celui que nos sens pourraient nous montrer diffère absolument de celui du géomètre. La géométrie dérive-t-elle de l'expérience ? Une discussion approfondie nous montrera que non. Nous conclurons donc que ses principes ne sont que des conventions ; mais ces conventions ne sont pas arbitraires, et transportés dans un autre monde (que j'appelle le monde non euclidien et que je cherche à imaginer), nous aurions été amenés à en adopter d'autres." (Henri Poincaré, La Science et l'hypothèse)

[1] "Indigenous Wisdom and its Lessons for the Systems Sciences" ("La Sagesse Autochthone et ses Lecons pour La Systemique", Abstract of Presentation to be given at ISSS World Congress, July 16 - July 22, 2000 http://www.goodshare.org/rootstoc.htm

[2] La totalite collective peut etre compare avec "the commons" comme il est decrivait dans la texte suivante par Ivan Illich, extrait de 'Silence is a Commons'.

"Commons" is an Old English word. According to my Japanese friends, it is quite close to the meaning that iriai still has in Japanese "Commons," like iriai, is a word which, in preindustrial times, was used to designate certain aspects of the environment. People called commons those parts of the environment for which customary law exacted specific forms of community respect. People called commons that part of the environment which lay beyond their own thresholds and outside of their own possessions, to which, however, they had recognized claims of usage, not to produce commodities but to provide for the subsistence of their households. The customary law which humanized the environment by establishing the commons was usually unwritten. It was unwritten law not only because people did not care to write it down, but because what it protected was a reality much too complex to fit into paragraphs. The law of the commons regulates the right of way, the right to fish and to hunt, to graze, and to collect wood or medicinal plants in the forest.

An oak tree might be in the commons. Its shade, in summer, is reserved for the shepherd and his flock; its acorns are reserved for the pigs of the neighbouring peasants; its dry branches serve as fuel for the widows of the village; some of its fresh twigs in springtime are cut as ornaments for the church - and at sunset it might be the place for the village assembly. When people spoke about commons, iriai, they designated an aspect of the environment that was limited, that was necessary for the community's survival, that was necessary for different groups in different ways, but which, in a strictly economic sense, was not perceived as scarce.

When today, in Europe, with university students I use the term "commons" (in German Almende or Gemeinheit, in Italian gli usi civici) my listeners immediately think of the eighteenth century. They think of those pastures in England on which villagers each kept a few sheep, and they think of the "enclosure of the pastures" which transformed the grassland from commons into a resource on which commercial flocks could be raised. Primarily, however, my students think of the innovation of poverty which came with enclosure: of the absolute impoverishment of the peasants, who were driven from the land and into wage labour, and they think of the commercial enrichment of the lords. (Ivan Illich, 'Silence is a Commons' )

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